
En 1925, Albert Londres décide d’aller faire un tour chez les fous, voir ce qui s’y passe. Dans son ouvrage, Albert Londres décrit à mesure qu’il les voit les maltraitances dont sont victimes les malades. Il explique bien que le but des asiles psychiatriques n’est pas de soigner « les fous » mais de les tenir à l’écart de la bonne société. Il s’en prend également à la loi de 1838 qui donne les pleins pouvoirs au psychiatre, qui est donc libre d’enfermer quelqu’un à perpétuité si bon lui semble.
Extrait :
"Je ne suis pas fou, du moins visiblement, mais j’ai désiré voir la vie des fous. Et l’administration française ne fut pas contente. Elle me dit : « Loi de 38, secret professionnel, vous ne verrez pas la vie des fous. » Je suis allé trouver des ministres, les ministres n’ont pas voulu m’aider. Cependant, l’un d’eux eut une idée : « Je ferai quelque chose pour vous, si vous faites quelque chose pour moi : soumettez vos articles à la censure. » Je cours encore.
J’allai voir le préfet de la Seine. C’est un homme fort courtois : « Grâce à moi, me dit-il, vous visiterez les cuisines et le garde-manger. »
J’eus peur qu’il me montrât aussi les tuiles du toit, alors je suis parti.
Je me tournai vers les médecins d’asiles.
Ils me foudroyèrent :
– Croyez-vous, me dit l’un d’eux, que nos malades sont des bêtes curieuses ?
Il m’avait pris pour un dompteur. Il suffisait, lui.
Alors, j’ai cru qu’il serait plus commode d’être fou que journaliste. « Je vais aller à l’infirmerie spéciale du dépôt, dis-je, on me gardera sans doute ! »".
Les liens interactifs de la table des matières facilitent la lecture de l'ouvrage qui comprend également plus de 40 illustrations d'un ami d'enfance de l'auteur.En 1925, Albert Londres décide d’aller faire un tour chez les fous, voir ce qui s’y passe. Dans son ouvrage, Albert Londres décrit à mesure qu’il les voit les maltraitances dont sont victimes les malades. Il explique bien que le but des asiles psychiatriques n’est pas de soigner « les fous » mais de les tenir à l’écart de la bonne société. Il s’en prend également à la loi de 1838 qui donne les pleins pouvoirs au psychiatre, qui est donc libre d’enfermer quelqu’un à perpétuité si bon lui semble.
Extrait :
"Je ne suis pas fou, du moins visiblement, mais j’ai désiré voir la vie des fous. Et l’administration française ne fut pas contente. Elle me dit : « Loi de 38, secret professionnel, vous ne verrez pas la vie des fous. » Je suis allé trouver des ministres, les ministres n’ont pas voulu m’aider. Cependant, l’un d’eux eut une idée : « Je ferai quelque chose pour vous, si vous faites quelque chose pour moi : soumettez vos articles à la censure. » Je cours encore.
J’allai voir le préfet de la Seine. C’est un homme fort courtois : « Grâce à moi, me dit-il, vous visiterez les cuisines et le garde-manger. »
J’eus peur qu’il me montrât aussi les tuiles du toit, alors je suis parti.
Je me tournai vers les médecins d’asiles.
Ils me foudroyèrent :
– Croyez-vous, me dit l’un d’eux, que nos malades sont des bêtes curieuses ?
Il m’avait pris pour un dompteur. Il suffisait, lui.
Alors, j’ai cru qu’il serait plus commode d’être fou que journaliste. « Je vais aller à l’infirmerie spéciale du dépôt, dis-je, on me gardera sans doute ! »".
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